Un peu d'histoire: Le Pz I
Le premier d'un longue série.
Pz I : Premières ébauches...
Il est clair pour l'armée Allemande issue de l'armistice de 1918 qu'il est nécessaire de disposer d'un corps blindé mais voilà : Le traité de Versailles interdit à cette nation de disposer de chars de combat...
C'est pourquoi le programme émis en 1932 est camouflé sous le vocable "d'engin agricole" !
L'Allemagne va aussi bénéficier durant les années 20 de l'aide de 2 nations : La Suède et l'URSS, permettant par exemple à des soldats allemands de s'entrainer dans ces pays...
C'est aussi la patrie du communisme triomphant qui se porte acquéreur de Tankettes Carden-Loyd britanniques et en revend discrétement plusieurs à l'Allemagne... (Ce qui explique les "similitudes" entre la tankette et le PzI au niveau du train de roulement)
Dès la prise de pouvoir d'Hitler en 1933 l'Etat-major Allemand a donc déjà en tête la mise en service d'un char léger destiné non pas au combat mais à l'instruction des futurs équipages de chars Nazis.
Le PzI est donc un engin TRES léger : 5,4 tonnes pour 4 métres de long...
Il est propulsé par un moteur Krupp M305 4 cylindres à essence de 57cv refroidi par air et accouplé à une boite manuelle à 5 rapports.
La tourelle à rotation manuelle est équipée de 2 mitrailleuses MG13 "Dreyse" de 7,92mm approvisionnées à 2250 coups.
Une des nombreuses photos officielles du pouvoir Nazi : des chars à perte de vue ! La réalité était un peu différente...
Seuls 2 hommes composent son équipage : Le pilote et le chef de char-mitrailleur en tourelle.
Si le moteur est à l'arrière les barbotins sont eux à l'avant par contre.
Le poste de pilotage avec le différentiel aux pieds du conducteur.
Côté suspension c'est du "rustique" : Si la première roue est amortie par un ressort hélicoïdal les 3 autres ont droit à des ressorts à lames montés sur une barre horizontale (et non une "bielle" assurant la propulsion comme je l'ai entendu une fois ! ).
Pour le confort mieux vaut donc oublier ! D'autant que l'équipage n'a même pas le droit de s'assoir sur des sièges dignes de ce nom puisqu'ils reposent leur séant directement sur le métal...
Quand au blindage, le terme de symbolique est celui qui convient : 13mm de partout et 6mm pour le toit et le plancher !
Clairement c'est juste suffisant pour les fusils d'infanterie, et encore ne faut-il pas que les balles soient antichars...
Ses performances sont, du moins pour l'époque, trés correctes : 37km/h sur route, 12 en tout-terrain.
Par contre le bât blesse côté consommation. Le réservoir de 144 litres n'autorise qu'une autonomie de 145km... Clairement le moteur force beaucoup trop !
PzIA : 4 galets de roulement
Considéré comme amplement suffisant pour l'usage auquel on le destine le PzI A est mis en production entre février 1934 et juin 1936 à 822 exemplaires.
Pourtant les lacunes du moteur sautent aux yeux et l'Etat-major, s'il souhaite passer une commande supplémentaire, ne veut plus entendre parler du Krupp...
C'est Henschel qui se met sur la planche à dessin et propose un PzI B rallongé de 40cm pour pouvoir y loger un Maybach NL38TR essence à 6 cylindres en ligne de 100cv.
On peut reconnaître trés facilement cette seconde mouture par l'ajout d'un galet de roulement supplémentaire (5 au lieu de 4).
PzIB : 5 galets de roulement
Il est nettement plus agréable à conduire, également plus sobre et, surtout, plus polyvalent, même si le blindage est toujours aussi ridicule.
Les 2 mitrailleuses sont plus modernes puisqu'on y installe 2 MG34 et le constructeur profite de l'allongement de la caisse du B pour envisager l'installation d'un poste de radio FuG2, chose impossible sur un A bien trop exigu.
Bien que toujours considérés comme des chars de transition, les PzI seront déployés en Espagne avec la Legion Condor et, même si la production du PzI B s'arrête en juin 1937 (début en juillet 1935) après 675 exemplaires construits, on en trouve encore en première ligne lors de l'invasion de la Pologne en 1939 faute de disposer de PzII et PzIII en nombre suffisant.
L'Espagne de Franco possédera 122 PzI
Une des raisons d'être du "char d'assaut"...
Pourtant totalement dépassé dès janvier 1940, le PzI sera encore en service lors de l'invasion du Bénélux et de la France au printemps 1940, date où le canon antichar anglais de 2 livres en transformera plusieurs dizaines en boites de conserves jusqu'à Dunkerque.
Les Allemands profitent du calme post-armistice pour modifier ses PzI en engins de dépannages, lance-flammes, ambulances, poseurs de mines mais aussi postes de commandement mobile, une variante présentée en 1936 et qui sera produite à 200 exemplaires.
Poste de commandement
Au déchargement dans un port Tunisien.
Le PzI y fera bonne figure jusqu'à ce que les anglais mettent massivement en ligne le Matilda 2, c'est à dire trés peu de temps !
Ce char sera toujours utilisé lors de l'invasion de l'URSS, mais restera "prudemment" en arrière, malgré la présence attestée de 180 engins environ rééquipées avec un canon antichar de 47mm...
On pensa même en faire un obusier de 150mm, mais là le chassis ployait sous la charge !
Au Musée aux côtés d'un FT17 Français.
2 autres versions verront le jour : Les PzI C et F.
Trés différents des A et B, en particulier avec leur Maybach HL45P de 150cv, leur canon de 20mm, leur capacité d'aérotransport et le train de roulement à galets entrelacées.
Capables de 80km/h, ils étaient destinés à servir de chars de reconnaissance et surtout fournir un soutient à des troupes parachutistes aéroportées.
Un cout de revient trop élevé et l'évolution défavorable de la guerre pour l'Allemagne fera que la série s'arrêtera après moins de 100 engins produits.
Plus d'infos ici : http://www.youtube.com/watch?v=NClZB_3Ws2I
Merci a Jensen.
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